La résistance des entreprises françaises face aux crises

23/01/2023

Le CNGTC vient de publier la 5e édition de son Bilan national des entreprises


COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

5e édition du Bilan National des Entreprises des greffiers des tribunaux de commerce
La résistance des entreprises françaises face aux crises

 


Le bilan national des entreprises élaboré par le Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce et l'institut Xerfi Spécific délivre ses résultats pour 2022. Basé sur l'analyse des données des 6 millions d'entreprises immatriculées au Registre du commerce et des sociétés (RCS), la cinquième édition de ce baromètre permet d'analyser la situation des entreprises en 2022, confrontées aux effets à retardement de la crise sanitaire et à une succession de crises conjoncturelles.

 

Paris, le 24 janvier 2023 - Après le bilan très positif de 2021, 2022 marque sans conteste un renversement de tendance sur les trois piliers structurants du tissu entrepreneurial : la création d'entreprises est en baisse quand les radiations et les procédures collectives s'envolent. La comparaison de ces dynamiques avec les niveaux enregistrés avant la crise sanitaire invite toutefois à relativiser, voire à saluer la résistance de ces entreprises pourtant confrontées à une accumulation de crises particulièrement déstabilisantes.

 

Un entrepreneuriat qui résiste et se transforme


Malgré la multiplication de crises paralysant l'économie mondiale, 573 132 entreprises ont vu le jour sur l'ensemble de l'année 2022 , soit plus de 110 000 entités de plus que celles enregistrées en 2019, avant la crise sanitaire. Le ralentissement de 6,2 % de la création d'entreprises observé entre 2022 et 2021 est ainsi à relativiser.


La dynamique entrepreneuriale est une nouvelle fois tirée par l'auto-entrepreneuriat : un tiers des immatriculations de 2022 sont des entreprises individuelles, incluant les micro-entreprises. Du côté des secteurs, les activités immobilières se démarquent en représentant plus d'une entreprise sur cinq créées sur l'année (20,7 %), suivies par le commerce (16,8 %) les activités de conseils et services aux entreprises (14,8 %).


À l'inverse, la part des immatriculations issues des secteurs du transport et de l'entreposage, particulièrement dynamique en 2021 du fait de l'essor du e-commerce et de la livraison à domicile, de la construction et de l'agriculture-sylviculture chutent respectivement de 6, 10 et 12 points en un an.


Des radiations et procédures collectives en hausse


346 511 entreprises ont été radiées du registre du commerce et des sociétés en 2022, soit près de 36 000 radiations supplémentaires par rapport à 2021 (+11,6 %). Confrontés à des difficultés croissantes de paiement et de trésorerie, couplées à une conjoncture économique difficile, nombre de chefs d'entreprises ont préféré mettre définitivement fin à leur aventure entrepreneuriale.


Le nombre d'entreprises en difficulté progresse sensiblement par rapport à 2021, avec  37 468 procédures collectives ouvertes en 2022, en hausse de 52 % à un an d'intervalle. Si les entreprises semblent aujourd'hui subir les effets à retardement de la crise sanitaire et de la dégradation du contexte économique international, le total des procédures collectives reste nettement inférieur aux niveaux observés en 2018 et 2019, où près de 45 000 ouvertures procédures collectives étaient alors ouvertes par an.


Le secteur du commerce paie le plus lourd tribut et se hisse en tête des radiations (22,3 % du total des radiations enregistrées sur l'année) comme des entreprises en difficulté (23,5 % des procédures collectives, en hausse de 56,1 % par rapport à 2021).


L'Île-de-France tire son épingle du jeu


La région francilienne se distingue sans conteste des dynamiques régionales observées à l'échelle de l'hexagone : la création d'entreprises y enregistre son plus faible recul (- 4,2 % contre -6,2 % de moyenne nationale), et les radiations s'y stabilisent (-0,4% contre une hausse de +11,6% en moyenne) et les procédures collectives se limitent à une progression de + 35 % par rapport à 2021.


De l'autre côté du spectre, les régions Centre-Val de Loire (-9,3 % d'immatriculations), Hauts-de-France (-9,1%), Grand-Est (-8,9 %) et Nouvelle Aquitaine (-8,9 %) enregistrent les plus forts ralentissements entrepreneuriaux. Du côté des radiations, Mayotte et PACA subissent les plus fortes progressions avec près de + 50 % en un an.


Thomas Denfer, président du Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce, souligne : "La résistance de notre tissu entrepreneurial face à l'accumulation de crises qui ont frappé notre pays ces dernières années est à saluer. Charge à nous, entrepreneurs du service public, de répondre présents avec efficacité et humilité pour soutenir cet esprit d'entreprendre et être source de sécurité juridique et de confiance économique".

 

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Contact presse :
Chloé Luce I cluce@reputationsquad.com I 06 32 80 98 18

 

Sources et méthodologie : Réalisé par l'institut d'études économiques Xerfi à partir des informations statistiques brutes des bases de données des greffes des tribunaux de commerce, le Baromètre National des Entreprises propose un état des lieux complet des flux d'entreprises en France (hors Alsace et Moselle) enregistrées en 2022. Les informations fournies via Infogreffe concernent les entreprises immatriculées, en procédures collectives ou radiées au Registre du Commerce et des Sociétés. Le traitement et l’analyse de ces données sont réalisés par Xerfi Spécific.


À propos du Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce
Présidé par Maître Thomas Denfer, le CNGTC est l’organisme représentatif des greffiers des tribunaux de commerce, exerçant dans les 141 greffes répartis sur l’ensemble du territoire français. Le CNGTC agit en faveur de la modernisation de la justice commerciale, avec notamment la création du Tribunal digital, et investit au profit de la facilitation des parcours des entreprises, de la transparence économique et de la sécurité des affaires. La profession exerce un rôle fondamental dans le bon fonctionnement de l’économie française en accompagnant chaque moment important de la vie légale des entreprises. Les greffiers sont notamment responsables de la tenue du registre du commerce et des sociétés, réunissant près de 80% des agents économiques français. https://www.cngtc.fr/

 

À propos de Xerfi Spécific
Groupe fondé il y a plus de 25 ans, Xerfi s’est hissé à la première place des instituts d’études économiques et sectorielles en France, le seul disposant d’un catalogue d’études aussi large. Le groupe publie ainsi quelque 900 études par an, couvrant l’ensemble des secteurs de la nomenclature d’activités françaises.
Xerfi Spécific, est en charge des études à la demande du groupe et s’impose aujourd’hui comme un partenaire des ministères, des grandes banques, des industriels, des distributeurs, des entreprises de services et des organisations professionnelles pour leur besoins spécifiques : études de marché, études d’impact, études stratégiques et concurrentielles, études prospectives, études groupes, enquêtes d’opinion ou de consommation, fiches métiers ou secteurs, notes de conjoncture, conférences, etc.